
Le bon voisinage, on y croit et on y tient!
Avec l'appui des 8 autres MRC de l'Estrie, la MRC de Memphrémagog déploie sa campagne de sensibilisation « Le bon voisinage, on y croit et on y tient », dès l'hiver 2025.
L'objectif : favoriser la cohabitation harmonieuse avec les agriculteurs de la région.
Des capsules sympathiques
Dans le cadre de cette campagne, la MRC a concocté 4 capsules vidéo. Les messages véhiculés permettent aux citoyens de mieux saisir le quotidien de nos producteurs qui vivent de cette agriculture. Leurs intentions ne sont pas de déranger les villégiateurs, mais bien de vivre de leur entreprise en suivant des pratiques agroenvironnementales dictées par la réglementation provinciale.

La campagne en bref...
La campagne de sensibilisation « Le bon voisinage, on y croit et y tient » a débuté avec la mise en œuvre du plan d'action 2022-2026 du Plan de développement de la zone agricole (PDZA).
- En septembre 2022, la majorité des citoyens vivant dans les milieux ruraux ont reçu un encart informatif papier, afin d'avoir un portrait juste du milieu agricole;
- Une première série de 4 capsules vidéos a été produite et promue sur les réseaux sociaux;
- Au printemps 2024, un projet de campagne au niveau régional a été déposé, afin de financer une campagne avec les médias traditionnels. Quatre nouvelles capsules ont été élaborées en partenariat avec les 8 autres MRC;
- Au printemps 2025, la campagne média est officiellement lancée.
Pour une meilleure qualité de vie à la campagne
N’existe-t-il pas un adage qui dit qu’entretenir de bonnes relations avec le voisinage contribue à la qualité de vie de chacun? La MRC partage sous forme de fiches de précieuses informations pour mieux comprendre la réalité de son voisin agriculteur et communiquer avec lui.
Vous avez des préoccupations ou vous prévoyez un important rassemblement chez vous? Faites-en part à l'agriculteur chez vous! Loin d'être inaccessibles, la plupart des agriculteurs sont conscients des enjeux entourant leurs activités. Ils pourraient d'ailleurs être enthousiastes à l'idée de partager avec vous la réalité de leur quotidien.
La compréhension mutuelle est essentielle pour trouver un terrain d'entente et favoriser une cohabitation harmonieuse.
Faire les foins est essentiel pour nos producteurs orientés vers l'élevage, notamment les bovins laitiers et les bovins de boucherie. Dans la région, nos producteurs vont effectuer de 3 à 4 coupes de foin afin de créer assez de réserve de foin pour nourrir leur troupeau toute l’année. C’est pourquoi vous les trouverez sur la route entre la mi-juin et la fin septembre avec leur wagon de foin.
En Estrie, si la météo est favorable, on peut produire un foin d’excellente qualité. Ainsi, certains vont cultiver du foin de commerce et le vendre aux propriétaires de chevaux de notre région. Plusieurs producteurs louent des terres avoisinantes afin de répondre au besoin de leur troupeau, c’est pourquoi ils circulent sur nos routes avec leurs tracteurs.
De plus, plusieurs propriétaires fonciers de notre région ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour faucher leurs champs et conserver les vues emblématiques de notre MRC, ils font donc appel aux producteurs pour venir chez eux et rendre service.
Quand le foin est assez mature pour être fauchée, c’est le temps d’aller au champ. La météo dicte les plages horaires de travail de nos producteurs. Selon la saison, ces plages horaires peuvent être limitées pour épandre le fumier ou pour récolter le soya selon l’humidité contenue dans les semences. Les producteurs sont conscients des contraintes que cela apporte aux villégiateurs et travaillent à ce que le bruit et les lumières soient le moins nuisibles.
Par contre, à certaines occasions, principalement à l’automne, les producteurs ont peu de marge de manœuvre. Ils doivent récolter de soir ou de nuit, faire sécher leurs grains le plus vite possible en vue de l’entreposage.
Certains producteurs partagent leurs terres et leur forêt, par exemple aux clubs de motoneigistes et aux chasseurs. Par contre, rien de plus désagréable pour un producteur agricole ou forestier de voir, été comme hiver, ses champs ou ses plantations endommagés, la rive et le cours d’eau saccagés par des promeneurs ou véhicules récréatifs. Les conséquences sur les différentes productions et les élevages peuvent être fâcheuses.
Les terres de nos producteurs agricoles sont des terres privées, il importe de respecter les aires où le producteur tolère un passage. La meilleure solution en cohabitation harmonieuse est de se parler.
Après avoir cumulé tout l’hiver, le producteur agricole épand le fumier des animaux de ferme au printemps, soit à partir du 15 avril dans ses champs. Il va compléter le travail en renchaussant le fumier dans la terre. Ce fumier permet ainsi de fertiliser sa terre sans utiliser de produits de synthèse (ex. pétrochimique).
Il est donc naturel de sentir l’odeur de fumier au printemps, à la fin juillet après les récoltes de céréales, après une coupe de foin afin d’amender le sol et à l’automne après la récolte de soya par exemple et d’y réduire la quantité de fumier dans l’espace d’entreposage, la fosse à fumier, pour cumuler tout l’hiver.
Contactez-nous!
Pour en savoir davantage sur l'initiative, contactez la chargée de projets - Paysages & agriculture, Lyne Desnoyers, au 819 843-9292, poste 322 ou à l'adresse courriel [email protected].